(Encadrants : Thomas Gibon, Luxembourg Institute of Science and Technology)
L’objectif de cette UE est d’identifier et de comprendre les différences entre méthodes de comptabilité carbone “inventaire” et “empreinte”.
La comptabilité carbone est régie au niveau international par la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC, ou UNFCCC en anglais). Cette convention impose aux états d’inventorier les émissions de gaz à effet de serre (par abus de langage, “carbone”) ayant lieu au sein de leurs frontières. Cette approche, dite “territoriale”, a l’avantage de couvrir un périmètre sur lequel chaque état-membre peut agir directement (son industrie, sa production d’électricité, etc.). En revanche, cette approche ne couvre par le commerce international et les émissions associées. Une approche “empreinte”, qui ajoute les émissions liées aux importations, et retranche les émissions liées aux exportations, permet à l’inverse de calculer les émissions correspondant non plus à une production mais une consommation.
L’analyse entrées-sorties (input-output, IO en anglais) est un outil utilisé en économie pour retracer les flux monétaires entre secteurs d’une économie, voire entre régions pour le cas des tables entrées-sorties multirégionales (MRIO tables en anglais). Il est possible d’ajouter une table d’émissions directes à ces tables IO pour calculer de manière équivalente les émissions ou autres impacts, ressources naturelles… associées à une consommation finale.
Ce module est une introduction à l’analyse entrées-sorties, il exige simplement quelques notions d’algèbre matricielle, voire de théorie des graphes. Une expérience de la programmation en Python (et une connaissance du module pandas) est fortement recommandée.
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