(Encadrants : Cathy Descamps Large et Cécile Schwartz)
Face aux dangers du réchauffement climatique et à la destruction de la biodiversité, les jeunes ingénieurs prennent de plus en plus conscience de la nécessité de repenser le caractère productiviste et extractiviste de notre économie et de sortir d’une logique technologique hyper connectée, pour aller vers des technologies plus sobres en ressources, plus durables et recyclables. De nouveaux imaginaires sont en train d’émerger, de nouvelles visions de la société deviennent désirables, situées quelque part entre la toute-puissance technologique et l’âge de pierre. De leur côté, les jeunes ingénieurs se mobilisent, allant parfois jusqu'à repenser leur futur métier et se détourner de trajectoires professionnelles largement souhaitées il y a encore seulement quelques années. Cette mobilisation se concrétise par exemple par l’importance du Manifeste pour un réveil écologique, la fréquentation des cours de JM Jancovici en accès libre le développement du mouvement Ingénieurs Engagés et celui des Shifters, le développement de la Fresque du climat (mais aussi de la mobilité, de la biodiversité, de la renaissance, .. ou encore le refus de prendre l’avion pour aller en stage.
Ce mini projet propose à un groupe de jeunes étudiants en début de parcours ingénieur de mener une réflexion sur ce mouvement dont, à des degrés divers, ils sont eux-mêmes acteurs, et d'apporter des éléments d’identification de sa dynamique. Nous les invitons à se pencher par exemple sur l’évolution de leur rapport aux voyages en avion, à l’alimentation, au travail en entreprise, .… Nous les invitons également à s’interroger sur leur rapport aux technologies, mais aussi au vivant et aux ressources naturelles. Pensent-ils que la science apportera les solutions aux enjeux climatiques et de biodiversité, ou au contraire que nous devons changer notre rapport à la technologie, un peu ou radicalement, et promouvoir des technologies plus sobres en ressources naturelles, plus durables ? Pensent-ils que le confort peut être diminué au profit d’une convivialité plus importante et d'un meilleur respect des écosystèmes ?
Autant de questions qui pourront être explorées par le groupe, à partir d’une étude bibliographique, d’une enquête qualitative et quantitative auprès d’étudiants et d’alumni ingénieurs, et de l’observation d’indicateurs, à déterminer, de cette mobilisation.
Cathy Descamps-Large - cathy.descamps-large\@mines-paristech.fr ISIGE – MINES Paris
Cécile Schwartz – cecile.schwartz\@mines-paristech.fr (ISIGE – MINES Paris)
Hors-Série Socialter Low tech (dirigé par P Bihouix)
Hors-série Socialter : le réveil des imaginaires (dirigé par Alain Damasio)
Articles : Le Monde sur la SALT, Socialter « les cadres se rebiffent » sur les ingés ….
L’âge des low tech, P Bihouix
Synthèse de la note de la Fabrique écologique : Vers des technologies sobres et résilientes – Pourquoi et comment développer l’innovation « low-tech » ? l'ingénieur face à la transition en cours