(Encadrant : Gregory de Temmerman)
Le concept d’empreinte carbone permet de déterminer l’ensemble des émissions attribuables à une entité (pays, entreprise, individu). Il prend en compte les émissions directes sur le territoire mais également les émissions liées aux importations. Pour la France par exemple, en 2018 les émissions territoriales étaient de 436 millions de tonnes et les émissions nettes importées de 227 millions de tonnes.
Lorsque l’on parle d’énergie, on se réfère la plupart du temps à la demande énergétique au sens de l’Agence Internationale de l'Énergie ou de BP qui prend en compte l’énergie consommée sur le territoire uniquement. Cette notion néglige l’énergie utilisée pour fabriquer les biens importés que nous consommons : l’énergie grise. C’est d’autant plus problématique que cette énergie grise, d’après l’INSEE, augmenterait de plus de 20% la consommation énergétique française.
Sur le modèle de l’empreinte carbone, l’emprise énergétique se définit comme la somme des énergies requises pour satisfaire les besoins en énergie et inclut l’énergie directe utilisée et l’énergie grise. Plusieurs méthodes existent dans la littérature pour estimer cette emprise et son évolution.
Le but de ce projet sera de faire un tour d’horizon de ces méthodes et d’en évaluer les perspectives et limites dans le cadre d’une amélioration de la comptabilité énergétique des pays.