MINES-UE14-miniprojet

Comment calculer le contenu local d'une batterie ?

(Encadrant : Estelle Courtier-Arnoux, CSF Nouveaux Systèmes Energétiques)

La lutte contre le changement climatique à travers la diminution des émissions de gaz à effet de serre est entrée dans une phase décisive pour la limitation du réchauffement climatique. L’accord trouvé à Paris lors de la 21e Conférence des Parties (COP21) en 2015, ratifié par 168 pays ainsi que par l’Union européenne confirme l’importance croissante des transitions énergétiques partout dans le monde.

En France, la loi relative à l’énergie et au climat du 8 novembre 2019 a fixé plusieurs objectifs de moyen et long terme relatifs aux émissions de gaz à effet de serre, à la consommation d’énergie et au mix énergétique français. Déclinée dans une Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), cette loi définit les orientations et priorités d’action des pouvoirs publics vers une économie décarbonée à l’horizon 2050.

La décarbonation de l’économie résultera à la fois des gains en efficacité́ énergétique auxquels contribueront tous les secteurs (bâtiment, transport, industrie…) et du basculement progressif des usages vers des énergies de plus de plus en plus neutres en C02 : énergie renouvelable (solaire PV, éolien terrestre et en mer, hydroélectricité́…), biogaz et chaleur de récupération.

Ces transitions qui nécessitent des transformations technologiques, économiques et sociales très rapides offrent à l’évidence des opportunités de développement économique et de réindustrialisation, créatrices d’emplois.

Elles constituent une opportunité pour les industriels de la filière qui, par leurs capacités d’innovation, sauront sans nul doute se différencier pour répondre à ces enjeux.

L’expérience du photovoltaïque a marqué l’ensemble des parties. La nécessité d’effectuer la transition énergétique en préservant voire en développant l’emploi et l’activité industrielle est partagée.

L'enjeu de protection du consommateur est en premier lieu lié au prix de l’énergie fournie. Cependant, dans la prise de conscience citoyenne actuelle, l’intérêt du consommateur ne se limite pas au prix de l’énergie mais intègre la capacité à développer des emplois et des sources de revenus pour le pays.

Ainsi depuis le mois de janvier 2019, au sein du CSF, industriels, DGE et DGEC travaillent sur la question des enjeux environnementaux et sociaux afin que l’investissement dans la transition ne se traduise pas par des importations massives. Plusieurs pistes ont été identifiées, deux points sont importants

Dans ce contexte, pour sécuriser le contenu local de l’industrie française, il est demandé de calculer le contenu local d'une batterie d'un véhicule électrique commercialisé.

L’objectif global est de définir une méthode de calcul en s'appuyant sur les travaux menés dans le cadre du CSF et dont le résultat est intégré aux appels d'offres opérés par la CRE sur l'éolien terrestre [1] et le photovoltaïque [2].

Il s’agit donc sur la chaîne de valeur de déterminer les maillons avec la valeur ajoutée la plus élevée et de réaliser le calcul du contenu local sur ces maillons clés pour un exemple donné de modèle de batterie.

Il pourra également être intéressant de construire une chaîne d’approvisionnement permettant d’atteindre un minimum de 30% de contenu local

Contact : estelle.courtier-arnoux@afgaz.fr

[1] https://www.cre.fr/Documents/Appels-d-offres/appel-d-offres-portant-sur-la-realisation-et-l-exploitation-d-installations-de-production-d-electricite-a-partir-de-l-energie-mecanique-du-vent-im

[2] https://www.cre.fr/Documents/Appels-d-offres/appel-d-offres-portant-sur-la-realisation-et-l-exploitation-d-installations-de-production-d-electricite-a-partir-de-l-energie-solaire-centrales-a