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Le véhicule autonome va-t-il sauver le climat ou détruire un peu plus l’environnement ?

(Encadrants : Cathy Descamps Large et Jasha Oosterbaan)

La voiture autonome : motorisation électrique, utilisation partagée, gain de temps, conduite optimisée et économe... L’émergence de la voiture autonome porte en elle une mutation du monde du transport, et des promesses de performances environnementales positives. En particulier, on lui prête l’avantage d’une moindre pollution atmosphérique, du fait d’un désencombrement des villes, d’une motorisation électrique, et de l’optimisation de son l’utilisation. Selon le cabinet de conseil AT Kearney, qui a interrogé 150 cadres d'industries concernées, "la consommation énergétique devrait être réduite de 30 %, grâce aux sources d'énergie alternatives mais aussi parce que les véhicules communiqueront, assurant la fluidité du trafic". Et puis, "posséder la voiture perdra en pertinence, au profit des services de partage"

(https://www.de.kearney.com/automotive)

Toutefois, d’autres sont moins optimistes, par exemple selon l'Institut du développement durable (Iddri) "l'autonomie est loin d'être une baguette magique pour la mobilité durable" (Brimont, 2018). En effet parmi les éléments à étudier pour répondre à la question de savoir si le véhicule autonome peut proposer une amélioration des impacts environnementaux, citons les besoins en ressources dont les métaux pour la fabrication des véhicules électriques, des impacts liés à un effet rebond attendu (comme les distances deviennent moins contraignantes quand on peut travailler dans sa voiture, ce qui pourrait augmenter les distances parcourus). En outre un élément très important est aussi la question des besoins en informations du système de conduite et les impacts environnementaux (climat notamment mais aussi ressources) liés à la gestion de ces data.

Nous vous proposons

- de faire un état des lieux des arguments concernant les impacts environnementaux du véhicule autonome (amélioration, détérioration, impact incertain), éventuellement en faisant la distinction entre différent types d’acteurs et d’usages

- d’approfondir plus spécifiquement la question des flux de données induites par l’utilisation de véhicules autonomes et dans le but d’en estimer l'impact énergétique / CO2

- et en particulier de mettre en perspective la consommation d’énergie liée aux big data d’un véhicule électrique autonome et d’étudier les principaux paramètres, les principales incertitudes

Pour ce faire, différentes sources d’information peuvent être un point de départ intéressant.

Biblio:

[Usbek & Rica Mai 2018 « Les voitures autonomes bientôt capables de conduire sans carte et jusque dans nos campagnes ? » Phane Montet]

https://usbeketrica.com/article/les-voitures-autonomes-bientot-capables-de-conduire-sans-carte-et-jusque-dans-nos-campagnes

[Brimont 2018, Five questions on the sustainability of autonomous mobility IDDRI blogpost] https://www.iddri.org/en/publications-and-events/blog-post/five-questions-sustainability-autonomous-mobility

[Peter Fox-Penner oct 2018: Spread of self-driving cars could cause more pollution – unless the electric grid transforms radically, The Conversation,] http://theconversation.com/spread-of-self-driving-cars-could-cause-more-pollution-unless-the-electric-grid-transforms-radically-101508

[Videos :]

[« La voiture autonome : comment ça marche ? », et « Sous le capot de la voiture autonome » - L'Esprit Sorcier Janvier 2018]

https://www.youtube.com/watch?v=wuWDn4v7CQ0

https://www.youtube.com/watch?v=3OyargPN2lI&t=119s

Contacts :

Cathy Descamps-Large - cathy.descamps-large@mines-paristech.fr ISIGE – MINES Paris

Jasha Oosterbaan – jasha.oosterbaan@mines-paristech.fr (ISIGE – MINES Paris)