MINES-UE14-miniprojet

Potentiel de l’exploitation par ISR pour les minéraux pour la transition énergétique

(Encadrants : Vincent Lagneau, Damien Goetz)

La transition énergétique va induire une intensification de la consommation de matières premières : outre leur construction, le développement massif d’unités de production d’énergies renouvelables nécessitera des aménagements significatifs des réseaux. À ce titre, le cuivre est un des métaux stratégiques dans la mise en œuvre de cette transition. L’accroissement de la production devra s’accompagner de l’ouverture de nouvelles mines, avec les challenges associés : exploitation de gisements de teneurs de plus en plus faibles (et donc intensité énergétique plus forte pour la même quantité de métal produit), réticences des populations face au développement de grands projets miniers.

La récupération in situ (ou in situ recovery, ISR) est une technique minière alternative aux traditionnelles mines à ciel ouvert (MCO) ou travaux miniers souterrains (TMS). Elle consiste à créer des réseaux de puits pour faire circuler au cœur du gisement des solutions qui dissolvent le métal ; en surface, la solution est traitée pour récupérer le métal, sa concentration est ajustée en réactifs avec d’être réinjectée dans le gisement. Elle a de nombreux avantages : économie d’énergie (en évitant de déplacer des roches et de les broyer), faible impact paysager (pas de fosse de MCO, peu de déchets en surface), faible impact en surface (pas de parcs à résidus, pas de verses à stériles et de problèmes environnementaux associés). Cette technique est utilisée depuis une cinquantaine d’années pour la production d’uranium (elle représente plus de la moitié de l’uranium primaire produit dans le monde aujourd’hui), mais de manière très marginale pour le cuivre.

L’objet du mini-projet est d’abord de bien situer les enjeux techniques liés à l’extraction du cuivre par ISR. Il s’agira ensuite de comparer avantages et inconvénients de cette technique (à la fois environnementaux, sociétaux, économiques et techniques), à mettre en relation avec les opportunités de développement (localisation et taille des gisements). Ces éléments permettront d’alimenter une réflexion sur le rôle que peut jouer cette technique, dans un contexte de développement rapide de la capacité mondiale de production.

Contacts : vincent.lagneau\@mines-paristech.fr, damien.goetz\@mines-paristech.fr